Carnet de notes apicoles

La récolte du miel et de la propolis

Extrait de "Le miel dans la cicatrisation des plaies : un nouveau médicament ?" par Sarah Koechler - Sciences pharmaceutiques - 2015 - hal-01733645

Le nectar est directement emmagasiné dans le jabot par la butineuse. Elle pourra à sa guise fermer le passage de ce liquide vers l’estomac afin de le stocker pour ensuite le régurgiter. Une fois le jabot plein (environ 40 à 70 milligrammes de nectar), elle rentre à la ruche et transfère son butin aux ouvrières. La « donneuse » refoule le contenu de son jabot sous forme d’une petite gouttelette. La « receveuse » l’aspire puis la régurgite à son tour à une troisième. La goutte va ainsi circuler d'ouvrières en ouvrières pendant près d’un quart d’heure, ce qui va permettre de compléter et d’achever la transformation préalablement commencée. Ces régurgitations successives formant une véritable chaîne correspondant à un échange particulier appelé trophallaxie. La conservation du miel implique une forte déshydratation. La goutte, qui n’est plus du nectar mais pas encore du miel, va ainsi subir un processus de concentration par évaporation. Au fur et à mesure des échanges trophallaxiques, la solution va se dessécher. Quand la teneur en eau tombe à 50%, parfois en moins d’une heure, l’abeille dépose la goutte maintenant épaisse dans une cellule qu’elle va remplir au quart ou au tiers. Parallèlement, les ventileuses vont venir créer un courant d’air au-dessus des alvéoles grâce aux battements rapides de leurs ailes. Ainsi au bout de trois à quatre jours, la concentration originelle s’inverse : elle passe à 20% d’eau et 80% de sucres. Les ouvrières transportent alors le futur miel dans des alvéoles prévues à cet effet qu’elles remplissent aux trois quarts. Il va y reposer jusqu’à ce que sa concentration en eau passe la barre des 17 à 18% où le miel sera dit « mûr ». La cellule sera ensuite cachetée par un opercule de cire.


On compte en général 1.5 à 2 Kg de miel par cadre de hausse Dadant. Il y en a habituellement 9 par hausse, soit 13 à 18 kg de miel par hausse + poids des cadres + poids de la cire + poids de la hausse vide.


La récolte - 01 - Le chasse-abeilles et sa pose

La récolte - 02 - Désoperculation des cadres récoltés

La récolte - 03 - Le matériel en miellerie

La récolte - 04 - L'extraction en méthode dite naturelle

La récolte - 05 - Teneur en eau du miel et réfractométrie

La récolte - 06 - Conservation du miel - taux d'HMF

La récolte - 07 - Du sucre dans le miel ?

La récolte - 08 - Étiquetage

La récolte - 09 - La propolis