Carnet de notes apicoles

La maladie noire

Constat tout début mai :

 

2023-05-06 P1050662

 

au milieu de ce regroupement d'abeilles sur le sol sous la ruche, une abeille dont le thorax est dépilé.


Extrait de l'article de Christian HUAUX , vétérinaire référent GDSA22 sur la maladie noire :

La maladie noire ( ou paralysie chronique ou mal de mai) est une maladie virale contagieuse de l’abeille adulte qui se déclare principalement au printemps et en été. Elle est due au virus CBPV (Chronic Bee Paralysis Virus).  Le portage asymptomatique est fréquent dans les colonies (présence latente dans de nombreuses colonies saine toute l’année). C’est à dire que ce virus est présent dans beaucoup de colonies mais en état de sommeil.

Cette maladie touche en général les colonies fortes  devant lesquelles des centaines d’abeilles mortes sont observées. Les pertes de colonies dans un même rucher sont rarement massives.

Il existe 2 syndromes distincts :

  • type 1 - le plus grave. Signes cliniques de mortalité massive d’ouvrières (plusieurs milliers) avec des abeilles aux abdomens dilatés, traînantes, tremblantes, désorientées, incapables de voler, accrochées aux brins d’herbes, voire paralysées (mortalité en quelques jours). Ces signes cliniques peuvent faire penser à une intoxication chimique.
  • type 2 - moins grave. Petit nombre d’ouvrières atteintes, leur taille est plus petite, elles sont noires et luisantes puis ont les ailes en croix, sont tremblantes et incapables de voler.

 

Généralement la maladie régresse en 3 à 4 semaines et la colonie survie.

 

Que faire pour lutter contre cette maladie ?

La maladie noire est une maladie virale, il n’existe donc aucun traitement. Les mesures à prendre relèvent du bon sens d’apiculteur : 

  • Maîtriser le varroa: surveiller le niveau d’infestation par observation des signes cliniques et comptages, et traiter de manière adéquate au bon moment ;
  • Si la colonie est encore très forte donner de la place : mettre une hausse ;
  • Si la colonie est dépeuplée, enlever la hausse et nourrir pour relancer la ponte et aider la colonie à compenser les mortalités jusqu’à ce que les symptômes disparaissent ;
  • S’assurer que la colonie ne soit pas orpheline (absence de reine) suite à un essaimage ou à l’atteinte de la reine par le virus.

 



06/05/2023
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