Carnet de notes apicoles

La colonie - 03 - Les alvéoles de cire

Extrait de "Le génie des abeilles" par Éric Tourneret et Sylla de Saint Pierre, et Jürgen Tautz (2023) :

Les cellules mesurent 5,2 à 5,4 mm de diamètre pour environ 12 mm de profondeur, leurs parois ont une épaisseur de 0,073 mm et leurs angles sont de 120°.

Les cellules nouvellement construites présentent des tailles différentes, les plus grandes étant destinées à accueillir des larves de faux-bourdons. Elles ont un diamètre supérieur d'un tiers aux cellules de leurs sœurs pour une profondeur de 16 à 17 mm.

L'ouvrage collectif requiert une importante énergie: pour produire 1 200 grammes de cire, les abeilles ont besoin de 7,5 kilos de miel, dont elles transforment le sucre en corps gras.

Qui n'a été saisi par l'incroyable régularité de la géométrie des cellules ? L'épaisseur de leurs parois est de 0,073 millimètre - avec une varia­tion de 0,002 millimètre - pour plus d'un centimètre de longueur les angles qui relient entre elles les parois planes sont exactement de 120°; les rayons sont suspendus à la verticale, écartés de 8 à 11 milli­mètres, tandis que les cellules présentent une inclinaison de 13°, juste suffisante pour éviter l'écoulement du nectar.


Remarquons d'abord que, avec ou sans cire gaufrée comme support, dans un cadre ou sous une simple barrette, les abeilles construisent les rayons toujours à partir du haut et établissent éventuellement des ponts avec les parois verticales ou horizontales proches :

 

P1030682

 

 

Le dessin suivant illustre avec humour mais précisément la façon dont procède les ouvrières. Il est issu du journal "La Hulotte".

 

à la chaine

© Pierre Déom – la Hulotte n° 28/29 ou 92 – www.lahulotte.fr

 

Lorsque pollen et nectar abondent, des ouvrières produisent des écailles de cire. Elles bâtissent sur la cire gaufrée des cadres, des alvéoles de forme hexagonale. Si le diamètre est toujours le même, la profondeur des alvéoles est étonnamment variable.

 

Vue de côté et vue en coupe :

alvéole largeur
alvéole profondeur

 

Remarquons que les faces latérales en vue de côté sont verticales et que chaque alvéole est légèrement inclinée vers le haut en direction de la sortie.

Il s'agit sur ces photos d'alvéoles d'ouvrières, celles des mâles sont légèrement plus grandes. Photo ci-dessous de cire gaufrée d'ouvrière et de mâle.

 

P1030519

 


Ci-dessous rayon de couvain sain operculé :

 

P1040151

 


Extrait de "La cire, son recyclage et son rôle probable à l'intérieur d'une colonie d'Apis Mellifica" par Roger Darchen dans Apidologie en 1980 :

 

La cire a beau être un produit de la ruche, elle reste tout de même une matière précieuse qui ne se gaspille pas : lorsqu’elle n’est pas utilisée, plus précisément en automne et en hiver, les abeilles la mettent en réserve discrètement sur le pourtour des cellules qui sont alors momentanément, légèrement épaissies. Lorsque le besoin s’en fait sentir, les ouvrières viennent en arracher des débris qu’elles pétrissent et insèrent dans de nouvelles constructions, à savoir de nouveaux rayons ou de nouveaux opercules. La cire est donc régulièrement recyclée à une vitesse qui dépend directement, en grande partie, du cycle biologique de la colonie et, indirectement, du cycle climatique.


Avec le temps, les saletés s'accumulant ainsi que les dépouilles nymphales, les cires noircissent et les alvéoles rétrécissent.

 

batisse
cire noire

 

 

 



31/01/2022
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 14 autres membres