Isolation et condensation
Au préalable, rappelons ce principe incontournable :
Les résultats d’un calcul permettent d’évaluer une situation, ils ne permettent pas de décrire une réalité.
En préambule l'isolation du toit de la ruche avec une épaisseur notable d'isolant est un facteur essentiel pour éviter la condensation surtout si elle est associée à une ventilation naturelle.
Quelques ordres de grandeur sur l'efficacité de l'isolation :
Prenons le premier cas d'une ruche
- en bois épaisseur 25mm
- un toit en tôle
- un isolant type matelas “double bulle d'air” d'une épaisseur de 6 mm
Circulation de l'air qui se réchauffe au contact de la grappe et échanges thermiques au niveau des parois :
Quelles températures en différents points, de l’intérieur vers l’extérieur, avec 70% d’humidité à l'intérieur :
① cas paroi verticale en bois : 15 / 13,7 / 5,4 / 5 °C (point de rosée à 9,6°C donc pas de condensation)
② cas paroi horizontale avec isolant : 25 / 17,8 / 7,2 / 5 °C (point de rosée à 19,1°C donc condensation)
③ cas paroi horizontale tôle : 15 / 7,4 / 7,4 / 5 °C (point de rosée à 9,6°C donc condensation)
④cas paroi verticale en bois : 10 / 9,4 / 5,2 / 5 °C (point de rosée à 4,8°C donc pas de condensation)
Calculette des températures :
Détermination du point de rosée (température Tr) :
Pour ce premier cas, l'isolation est assez faible au niveau du toit, la circulation de l'air à ce niveau ne suffit pas à éviter la condensation.
Prenons le second cas d'une ruche
Circulation de l'air qui se réchauffe au contact de la grappe et échanges thermiques au niveau des parois :
Quelles températures en différents points, de l’intérieur vers l’extérieur, avec 80% d’humidité à l'intérieur :
① cas paroi verticale en bois : 15 / 13,7 / 5,4 / 5 °C (point de rosée à 11,6°C donc pas de condensation)
② cas paroi horizontale avec isolant : 25 / 21,3 / 6,1 / 5 °C (point de rosée à 21,3°C donc condensation)
③ cas paroi verticale en bois : 10 / 9,4 / 5,2 / 5 °C (point de rosée à 6,7°C donc pas de condensation)
Avec la même calculette des températures et le même abaque de détermination du point de rosée (température Tr).
Pour ce second cas, malgré l'isolation renforcée au niveau du toit, l'absence de circulation de l'air à ce niveau entraine de la condensation au-dessus de la grappe.
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