Carnet de notes apicoles

Avantages de cette méthode :

• • Pas de perturbation ni de stress de la colonie,
  • Peut être pratiquée à tout moment de l'année,
  • Relative simplicité de mise en œuvre,
  • Peu de matériel spécifique,
  • En plus du comptage, l'examen de la plaque donnera des indications sur les inter-cadres occupés par la colonie, sur l'activité de celle-ci (débris de pollen, de cire...), sur la présence d'intrus (crottes de fausse-teigne, ...).

Inconvénients :

• • Nécessite un plancher entièrement grillagé,
  • Identification des varroas sur la plaque qui demande un peu d'entrainement,
  • Risque de pertes de varroas en présence de fourmis ou perce-oreilles.

L'idée est que des varroas tombent soit parce que des abeilles s'épouillent et réussissent à faire tomber les varroas qui sont sur leur thorax, soit le traitement chimique atteint ces varroas qui chutent alors. En tombant, un certain nombre va passer au travers de la grille du plancher et se retrouver dans le tiroir.

Comment procéder :

1. La plaque utilisée pour le comptage doit rentrer et sortir du plancher sans que sa surface ne soit raclée, sinon il y aura perte de ce qui sera tombé dans ce tiroir. Pour cela j'utilise un tiroir Nicot modifié qui va servir de support à la plaque, ce tiroir est évidé afin de supprimer la partie centrale qui est bombée pour faire s'écouler l'eau qui y tomberait.

2. J'utilise une plaque de 33x43 cm en PVC expansé blanc d'épaisseur 3mm (blanc pour un bon contraste avec les varroas femelles de couleur brune) sur laquelle j'ai dessiné au feutre un quadrillage de 10 x 10 cm pour faciliter le comptage. Cette plaque est posée à l'intérieure du tiroir modifié pour servir de support.

3. La plaque est enduite d'une fine couche de vaseline pour que les varroas qui tombent vivants sur la plaque, ne s'en échappent pas. Un pinceau est commode pour cette opération.

4. Le tiroir avec sa plaque graissée est insérée dans le plancher.

5. Cette phase préparatoire étant terminée, deux à trois jours après (autant que possible à la même heure), la plaque est retirée et examinée. Si l'infestation est faible, le nombre de varroas par jour peut être de 1 à 2, d'où le délai de 2 à 3 jours pour un comptage plus significatif. Au-delà les chutes de débris divers risquent de compliquer le comptage des varroas à distinguer des débris.

6. Le nombre de varroas comptés est divisé par le nombre de jours. Une loupe rendra des services pour faciliter l'identification des varroas et les distinguer de débris de forme arrondie et de couleur brune (grain de pollen sur la photo ci-après).

7. Le comptage terminé, la plaque est nettoyée loin de la ruche (tous les varroas tombés ne sont pas morts) pour enlever la vaseline et les débris avec un chiffon.

Extrait d'un article du n°302 de "La Santé de l'Abeille" :

La population approximative des varroas dans une colonie peut être calculée grâce au décompte de la moyenne des chutes naturelles quotidiennes, à laquelle est appliqué un facteur de conversion selon la saison : printemps x 200, été x 250, automne x 300.

La Section Apicole Régionale du GDS Aquitaine propose comme nombre tolérable de chutes naturelles de varroas par jour :

En hiver et au printemps moins de 1 varroa sur 2 jours, en mai 3 varroas par jour, en juillet moins de 10 varroas par jour, en août 10 varroas par jour, en septembre 11.