Carnet de notes apicoles

Extrait de "L'apiculture et les abeilles" (http://apivoile.free.fr/conduite.html) :

Le pillage est une menace que les colonies font planer les unes sur les autres, la règle voulant que les colonies les plus vigoureuses pillent les plus faibles.

Lorsqu'il survient naturellement, le pillage relève le plus souvent d'un nombre limité d'abeilles pillardes dérobant les provisions sans presque avoir besoin de livrer bataille et qui laisse la colonie qui en est victime sans la moindre réserve.

Quand il résulte en revanche de négligences de la part de l'apiculteur, on a généralement affaire à un pillage qui se traduit par une grande agitation des abeilles, avec des combats entre les pillardes et les pillées, et qui déclenche une véritable guerre à même de détruire la colonie attaquée.

Parmi les erreurs les plus courantes susceptibles de conduire à un pillage, citons :

• le nourrissement liquide avec des sirops à base de miel pendant les heures chaudes de la journée,
• les opérations réalisées avec la ruche ouverte qui durent trop longtemps, les ouvrières d'autres colonies pouvant alors saisir l'occasion qui leur est offerte de butiner le miel déjà produit,
• la conduite des ruchers réunissant des colonies fortes et faibles, sans interventions d'égalisation.

Les risques de pillage sont plus grands lorsque les ressources nectarifères sont moins nombreuses, que la population de chaque colonie atteint son niveau d'expansion maximal et que la chaleur exalte les parfums en rendant simultanément les ouvrières plus agressives.

Les meilleures façons de lutter contre le pillage, consiste à le prévenir en s'arrangeant pour ne pas avoir de colonies faibles, en nourrissant, le cas échéant exclusivement le soir, et en choisissant les heures les plus fraîches de la journée pour ouvrir les ruches et les visiter.

Face à un pillage, un seul remède : réduire le trou de vol de la ruche pillée pour que les ouvrières attaquées aient une ligne de défense la plus restreinte possible.