Carnet de notes apicoles

En préambule, notons que les danses citées ci-après sont exécutées par les abeilles dans le noir du corps de la ruche sur l’un des cadres bâtis avec comme convention au sein de la colonie, que le soleil est au milieu haut du cadre bois sur lequel a lieu la danse :

D’autre part, pour avoir une idée des dimensions (l’alvéole fait environ 5 mm de diamètre) :

La suite est extraite d’un article du site :

https://catoire-fantasque.be/communication-visible-abeilles/

Article « La communication visible des abeilles » du 19 mai 2017 par Domi.

L’abeille est un insecte social. Et qui dit société, dit aussi communication. Si vous disposez un petit peu de miel à quelque distance d’une ruche, vous pourrez observer l’arrivée d’une abeille, puis 2, puis une dizaine. En moins de 10 minutes, on est proche de l’invasion. Comment est-ce possible ? La communication entre abeilles leur permet de se transmettre cette information. Ceci se fait notamment au travers de danses.

Au début du XXe siècle, Maeterlinck a observé qu’une ouvrière qui a trouvé du miel dans une coupelle s’en retourne à la ruche. Même en empêchant cette ouvrière de repartir, il constate que plusieurs autres butineuses trouvent sans difficulté le chemin vers la coupelle.

Karl von Frisch a poursuivi l’observation avec une rigueur scientifique impressionnante. Il a consigné ses observations dans Le langage de la danse et de la communication des abeilles. Ceci lui a valu le prix Nobel de Médecine/Physiologie en 1973.

La danse oscillante, ou danse en huit, ou danse frétillante, est exécutée si la source de nourriture est située à plus de 100 m de la ruche. La nourriture inclut le pollen, le nectar, l’eau et probablement la propolis. 

Dans cette danse, la danseuse court, sur les alvéoles, droit devant elle sur une courte distance en secouant le corps à un rythme de 13 à 15 fois/seconde et en bourdonnant. Au bout de ligne droite, la danseuse tourne afin d’effectuer un demi-tour qui la ramène à son point de départ. Elle repart ensuite à nouveau en ligne droite, puis bifurque pour effectuer un demi-tour de l’autre côté pour revenir à son point de départ. Les butineuses suivent la danse du bout de leurs antennes.

La danse indique notamment la quantité d’énergie nécessaire pour rejoindre la nourriture qui est exprimée par:

• la longueur de la ligne droite de la danse (en nombre de cellules de rayons) ;
• la durée de l’oscillation et du bourdonnement ;
• le nombre de circuits par 15 secondes ;
• la distance entre le lieu de la danse et l’entrée de la ruche, dans une moindre mesure.

Plus la nourriture est éloignée de la ruche :

• moins la danseuse exécute de circuits par 15 secondes ;
• le temps de la course en ligne droite augmente ;
• plus elles emporteront de miel pour la consommation d’énergie pendant le vol.

La qualité de la nourriture s’exprime au travers :

• des déplacements latéraux des oscillations ;
• le nombre total de cercles ;
• l’intensité du bourdonnement.

Tous augmentent lorsque la qualité de la nourriture augmente.

La danse s’effectue à l’intérieur de la ruche, sur la surface verticale des rayons. La direction horizontale doit donc être reportée dans un plan vertical. Le point de repère utilisé est le soleil.

Si la nourriture se trouve exactement en direction du soleil, la partie de la danse en ligne droite s’effectuera à la verticale parfaite, de bas en haut.

Si, au contraire, la nourriture se trouve exactement à l’opposé du soleil, la partie de la danse en ligne droite s’effectuera à la verticale parfaite, de haut en bas.

Si la nourriture se trouve à 45° à gauche du soleil, devant la ruche, la partie de la danse en ligne droite sera inclinée de 45° vers la gauche et de bas en haut.

Les abeilles sont capables d’effectuer des corrections car :

• le soleil se déplace ;
• un nuage peut venir cacher le soleil ;
• un vent latéral peut souffler.

L’erreur moyenne d’angle se situe entre 9 et 12°. L’erreur est plus faible chez les butineuses plus âgées.