Carnet de notes apicoles

L'abeille - 07 - Le vol des abeilles

Petite vidéo sur l'activité à l'entrée de la ruche

https://www.pexels.com/fr-fr/chercher/videos/abeilles/

 

 


Extrait de Soleil d'artifice. | Asapistra

Par jours de soleil sans trop de vent, aux heures les plus chaudes de la journée, et pratiquement en toutes saisons, on peut observer quantité d’abeilles qui virevoltent devant la ruche. Ce sont des abeilles qui sortent et effectuent des vols stationnaires d’orientation pour repérer leur ruche dans son environnement. Elles effectuent plusieurs sorties en ayant toujours les yeux dirigés vers l’entrée de la ruche. Il y a des dizaines d’abeilles qui sortent et s’orientent en même temps. Cela peut durer plusieurs dizaines de minutes. Ensuite le calme revient petit à petit. Le nombre d'abeilles qui s'agitent diminue progressivement et la ruche reprend son activité normale.

Il peut s’agir d’abeilles qui sortent de la ruche et volent pour la première fois et doivent repérer l'emplacement de la ruche, ou d'abeilles qui sont restées confinées dans la ruche pendant un certain temps et qui, quand elles ressortent, repèrent à nouveau l'emplacement de la ruche.
Ce phénomène s’appelle le « Soleil d’Artifice ».

Extrait de "Capteur acoustique pour la surveillance de la ruche" par Brundage pour un brevet américain en avril 2012 :

L’harmonique fondamentale produite par le vol des abeilles se situe entre 180 Hz et 260 Hz. La présence d’un décalage de fréquence vers le bas dans la fréquence fondamentale correspond au départ d'une abeille à partir d’un emplacement situé prés de l’entrée de la ruche.

Exemple pour le vol d'un faux-bourdon :

spectre vol bourdon 1
spectre vol bourdon 2

 

 


P1030809

 

 

Les abeilles sont des hyménoptères. Ils ont la particularité de posséder deux paires d'ailes couplées mécaniquement l'une à l'autre, les ailes antérieures étant plus larges que les postérieures. L'aile postérieure est reliée à l'aile antérieure par 23 crochets, les rendant ainsi solidaires l'une de l'autre. Les deux paires d'ailes battent donc en phase, formant une voilure battante biplane. Elles peuvent agir aussi bien sur l'amplitude que sur la direction de la force de poussée.

Les ocelles sont trois petits yeux formant un triangle au sommet de la tête de l'insecte. L'ensemble de leurs fonctions n'est pas encore clairement défini, toutefois elles sont impliquées dans la stabilisation du vol de l'insecte.

Les deux yeux composés dote l'insecte d'un système visuel achromatique pour la vision du mouvement, d'un système visuel trichromatique pour la vision des couleurs, et d'un système de détection de la lumière polarisée permettant à l'insecte de garder son cap par rapport au Soleil. Les abeilles sont capables de retrouver la direction du Soleil en analysant la polarisation du ciel. Les abeilles butineuses ne travaillent que par temps ensoleillé, mais un nuage peut subvenir, pouvant leur cacher le Soleil, sans pour autant perturber le motif de polarisation du ciel sur la voûte céleste. Les abeilles ont des neurones sensibles à des mouvements de translation, dénommés neurones à vitesse angulaire. Elles ont aussi des neurones optomoteurs sensibles à des mouvements de rotation et qui seraient donc impliqués dans la stabilisation en altitude du vol de l'abeille.


Comment les abeilles perçoivent-elles leur altitude ?

Extrait de https://passion-entomologie.fr/controle-altitude-vol-abeilles/

Les abeilles se servent de leur vision pour ajuster leur altitude. Elles sont particulièrement sensibles au défilement optique du sol pour ajuster leur altitude en maintenant constante cette vitesse optique de défilement du sol pendant leur vol de croisière en suivant le relief d’un terrain. La vitesse de croisière des abeilles domestiques en vol extérieur est d’environ 8 m/s et que la hauteur de vol au-dessus du sol est d’environ 2 m (activité de collecte du nectar et du pollen), quelles que soient les variations du relief du terrain. Si cette vitesse optique de 8/2=4 rad/s augmente, cela indique à l’insecte qu’il est en train de perdre de l’altitude, si cette vitesse optique diminue, cela indique à l’insecte qu’il est en train de gagner de l’altitude.

C’est donc en régulant cette information visuelle à un niveau constant que l’insecte opère son vol de croisière à une hauteur constante au-dessus du sol. L’abeille dispose donc uniquement d’un altimètre optique et non d’un altimètre barométrique comme les oiseaux ou les poissons.

Le flux optique ventral perçu par une abeille volant à une vitesse Vx et une hauteur au-dessus du sol h, est la vitesse angulaire à laquelle défile le sol qui semble se déplacer en sens inverse. Par définition, exprimé en rad/s ou °/s, c'est le quotient de la vitesse par la hauteur au-dessus du sol.

vitesse optique de défilement du sol ω bis

Les chercheurs ont observé que l’abeille ralentit sa vitesse de vol dès lors qu’un obstacle se rapproche. Sa vitesse dépend de l’encombrement de son champ visuel et donc de la distance aux obstacles. Une abeille parvient à voler sans jamais avoir besoin de mesurer ni sa vitesse, ni sa position par rapport aux parois. 


Remarquons par ailleurs que la structure des ailes

des abeilles, des guêpes et des frelons sont très proches !

Ailes abeille guêpe frelon

 



12/02/2022
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